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31/10/2014

L'avenir du e-learning est dans le serious game (c'est ce qu'on disait...)

digital natives,serious game,e-learning,jeu vidéoLa révolution du e-learning par le jeu, le ludique pour redonner du souffle à la formation, le jeu vidéo comme réponse à l'arrivée des "digital natives" dans les entreprises, les serious games comme avenir du digital learning ! Voilà les bien beaux messages qui entouraient l'arrivée des serious games dans l'univers feutré de la formation il y a une poignée d'années. Qu'en est-il aujourd'hui ? Point de révolution annoncée par les commerciaux des studios e-learning en mal d'innovation, point de changements radicaux dans les programmes de formation comme l'espéraient les chercheurs d'or du e-learning. La fusée a décollé mais n'a pas atteint les nuages et a été beaucoup plus lente que ce qu'on pouvait espérer. Des décideurs pas assez mûrs sur le sujet et trop frileux face à un aspect expérimental ? Des attentes pédagogiques insatisfaites ? Des coûts perçus comme trop élevés ? Des prestataires trop gourmands ou trop utopiques sur leurs propositions ? Peut-être un peu de tout ça. Le serious game n'a finalement pas sauvé le e-learning, et le e-learning n'a pas sauvé le serious game. Le marché a pu en fait se développer et se structurer grâce aux demandes dans les domaines de l'éducation et du marketting essentiellement, la formation en entreprise n'étant qu'une branche de la production. Cependant, le tableau est loin d'être tout noir. De belles expériences, principalement menées pour des grands comptes, ont permi de renouveler l'image du e-learning en important des techniques extérieures (celles du jeu vidéo) et ont prouvé que l'innovation était toujours possible en formation. Elles ont remis au goût du jour le divertissement en formation, faisant ainsi évoluer les mentalités sur la notion de ludique. Mais désormais, l'avenir du serious game réside dans son articulation étroite avec tous les autres supports et pratiques de formation présents dans l'entreprise. Il ne faut plus penser un module de "jeu sérieux" comme un coup marketting interne ou une solution miracle en "one shot", angloutissent le budget alloué à la formation à distance, mais comme une perle supplémentaire dans le long collier de la formation. Il faut maintenant parier sur des projets modulaires avec des prétentions pédagogiques et techniques plus réduites, s'insérant dans une réelle optique de formation mixte, dans une vrai logique de digital learning réaliste et adaptée aux contraintes d'aujourd'hui. Pour que l'on continue à s'amuser en e-learning, il faut donc repenser l'ambition des serious games !

 
 

28/10/2014

Argh ! Toujours pas d'ARG en formation !

ARGOn pourrait définir les Alternate Reality Games comme étant le mélange entre le jeu de rôle en grandeur nature (le "GN" pour les connaisseurs), le jeu vidéo et le réseautage social online. Cette forme de jeu est généralement utilisée pour créer un fort impact médiatique dans une démarche de promotion qualitative et virale : actions commerciales visant à impliquer et fidéliser des clients, lancements d'évènements "mystères" cherchant à créer le buzz et préparer le public, campagnes pour augmenter la notoriété du sujet traité... Et cela consiste en quoi ? Et bien, le système de jeu mis en place dans un ARG permet aux participants de vivre une expérience unique d'immersion dans une histoire imaginaire en jouant sur le réalisme du scénario et l'action des joueurs. Les participants doivent chercher eux-mêmes des informations et ressources qui leur permettront d'avancer dans le jeu, intégrer une communauté de joueurs et collaborer avec eux pour évoluer dans le scénario, explorer et découvrir des lieux réels, obtenir et lier des indices pour connaître un sujet ou atteindre un objectif. Mais le principe phare, l'originalité, réside dans la présentation d'une trame narrative mêlant différents vecteurs et médias (rencontres et évènements réels, sites web, mails, applications mobiles, sms, vidéos online, forums...) proposant chacun des contenus différents et complémentaires. Autant de supports et de possibilités d'actions qui stimulent les participants et les encouragent à aller au bout du programme. Les ARG sont des sortes de chasses au trésor augmentées qui poussent l'expérience d'immersion au maximum en utilisant le réel et en s'aidant du virtuel. Et si on s'inspirait de ces techniques dans la formation ? Imaginons par exemple l'efficacité d'un tel programme pour l'intégration des nouveaux collaborateurs. Un ARG qui permettrait à la fois  d'intégrer les arrivants à la communauté des employés, leur faire comprendre l'organisation de leur nouvelle entreprise, ses produits, ses acteurs clés, ses locaux, ses process, ses valeurs... Tout cela sous la forme d'une chasse aux informations ludique et hautement impliquante, créant des liens entre les collaborateurs et favorisant la mémorisation des données. Et puis la durée sur ce type de programme est un atout. Les actions et séquences de découvertes, étalées sur plusieurs jours ou plusieurs semaines, pourraient s'insérer très facilement dans un contexte de travail, le jeu ne nécessitant que quelques dizaines de minutes par-ci par-là. On le voit, les supports numériques pourraient encore, avec les ARG, prouver qu'ils sont des auxiliaires très précieux en formation, surtout dans les organisations cherchant à développer une politique de Digital Learning. Alors, à quand les ARG dans la formation professionnelle ?

 
 

21/10/2014

Le concepteur pédagogique du futur ? Un gamer, évidemment !

manette01.jpgUn gamer, c'est quoi ? C'est quelqu'un qui est fébrile lorsqu'il n'a pas de manette entre les mains, qui a terminé des centaines de jeux vidéos en mode "difficile", qui passe des soirées à jouer en réseau avec des camarades inconnus à l'autre bout du monde, qui pré-commande ses jeux trois mois avant leur sortie et les termine trois heures après leur achat. Mais c'est aussi quelqu'un qui vibre quand il plonge dans des mondes scénarisés et virtuels, qui est familier des systèmes de progression par objectifs et d'évolution par séquences, qui a testé une multitude d'interfaces ergonomiques et de principes de navigation, qui est très sensible au visuel et à l'interactivité, qui sait ce qui fonctionne pour immerger un utilisateur dans une expérience, qui a assimilé de nombreux types de scénarisation et d'environnements virtuels. Couplées avec une aptitude à transmettre ou enseigner (la base de l'activité de rédaction pédagogique), cette expérience et cette culture du jeu vidéo fera bientôt la différence entre un concepteur e-learning classique, expert en formation-bourrage-de-crâne-linéaire-et-barbante, et un concepteur éclairé capable de délivrer des expériences de formation réellement interactives et captivantes. Les hardcore gamers d'aujourd'hui feront peut-être les concepteurs e-learning de demain !