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14/01/2015

Le mode d’emploi, un basique de l’autoformation

mode d'emploi,autoformation,e-learningAssembler les différentes parties du gigantesque placard que vous voulez installer dans votre chambre, se servir du nouveau téléviseur et de sa télécommande aux mille boutons, comprendre le fonctionnement du four ultra-moderne que vous vous êtes offert à Noël, allumer et programmer l’aspirateur automatique qui va remplacer votre ancien appareil manuel… Ces actions sont rarement simples. La nouveauté de ces objets ou leur complexité peuvent rendre leur appréhension quelque peu difficile. Lorsque vous vous retrouvez seul face à une petite montagne de planches et une bonne centaine de vis toutes aussi étranges les unes que les autres, il y a peu de chance de réussir votre mission d’assemblage sans le précieux document laissé magnanimement par les bienveillants fabricants : le mode d’emploi. Qu’il soit simple feuillet volant ou bible de 300 pages, il nous sauve souvent d’une épreuve impossible. Avec la complexité croissante des objets du quotidien, ces précieuses notices sont devenues quasiment indispensables. Et à quoi servent-elles exactement ? A nous expliquer le fonctionnement ou l’assemblage d’un objet que l’on vient d’acquérir. Leur objectif est de nous accompagner pendant la prise en main de l’appareil ou le montage de ses composants, de nous dire comment il faut faire, de nous apprendre à nous servir de l’objet. Le mode d’emploi joue en quelque sorte un rôle d’accompagnateur. On peut dire que le guide d’utilisation, c’est le premier niveau de l’autoformation. Et dans le concours de l’entreprise offrant les meilleurs modes d’emploi, le trophée revient certainement à… Ikea ! Minimalisme des icônes et des graphiques, symbolisation et précision des illustrations, absence d’explications textuelles et d’informations superflues, enchaînement séquentiel et logique des actions, uniformisation du style pour tous les modes d’emploi de la marque... Des techniques éprouvées pour améliorer l’expérience d’autoformation des utilisateurs et rendre plus efficace et rapide l’étape fastidieuse mais essentielle de la compréhension du fonctionnement de l’objet. Les concepteurs d’autoformation en entreprise devraient s’inspirer de ces fondamentaux déclinés par Ikéa pour créer leurs modules e-learning et autres guides autoformatifs. Bien sûr, point d’évaluation des connaissances et de score final dans le mode d’emploi, point d’interactivité, point de suivi de l’avancée dans le parcours… Mais la qualité du contenu du mode d’emploi se reflète directement dans le résultat obtenu par son lecteur, c’est-à-dire la bonne utilisation ou le bon montage de l’objet. Le mode d’emploi Ikéa comme le niveau le plus basique de l’autoformation, oui. Et il est parfois souhaitable de se référer aux fondamentaux, surtout en matière d’acquisition de savoir-faire…

 
 

12/12/2014

Réalité augmentée, un potentiel inexploré par la formation (et c’est bien dommage !)

réalité augmentée,terminatorBien connue du grand public pour ses applications dans le tourisme et dans l’assistance au déplacement, on ne voit que très peu la réalité augmentée utilisée pour de la formation. Il est étonnant que le milieu ne se soit pas encore emparé de ces systèmes permettant de superposer en temps réel des renseignements et des objets virtuels à une vraie image. Ce monde de la formation qui est en demande de simulation, de partage d’information, d’expérimentation, ne semble pas s’intéresser outre mesure au potentiel de la réalité augmentée. Pourtant, les atouts de ces technologies ne manquent pas. Les systèmes existent et sont maintenant au point, les supports comme les smartphones et tablettes sont déjà largement adoptés, des équipements innovants comme les Google glass vont bientôt arriver… mais la formation, elle, semble détourner le regard. Les spécialistes de la formation et les décideurs devraient faire travailler leur imagination, ils trouveraient tout un tas d’applications pratiques pour appuyer leurs dispositifs d’apprentissage et en améliorer l’efficacité. Avec l’aide de simples tablettes numériques ou des lunettes spécifiques, ils pourraient proposer à leurs publics d’apprenants, par exemples, des parcours de découvertes de locaux avec l’incrustation d’informations, des contenus de formation superposés sur le détail de machines et leur motorisation, des simulations d’évènements ou d’incident « en live » sur site, une aide au pilotage d’engins avec des informations virtuelles apparaissant sur les tableaux de bord… Et pourquoi ne pas prêter des lunettes de réalité augmentée aux collaborateurs sortant d’une formation pratique pour qu’ils prolongent in situ et pendant plusieurs jours les séquences pédagogiques qu’ils viennent de suivre avec un formateur réel ? Dans tous les cas, la formation doit s’ouvrir à ce type d’innovation qui peut vraiment apporter un plus dans l’apprentissage.

Pour le fun (et les fans de cinéma), voici une séquence vidéo qui peut être vue comme l'une des premières tentatives de représentation de réalité augmentée dans un film. C’est dans Terminator. Et ça date de 1984…


 
 

13/11/2014

Nous serons tous des formateurs à distance...

auto-formation,formateur,tutoriel,vidéo,spocVous allez en soirée et vous souhaitez vous faire une coiffure originale ? Vous devez rempoter et tailler votre bonsaï mais vous ne savez pas comment faire ? Vous voulez embellir les photos de mariage du petit dernier mais vous ne savez pas vous servir d'un logiciel de retouche d'images ? Vous aimeriez savoir jouer de la guitare pour séduire votre belle mais vous n'y connaissez rien au solfège ? N'ayez pas peur, il y a certainement sur le web un tutoriel pour vous aider et vous apprendre à gérer la situation ! Aujourd'hui, avec des styles très personnels et de manière plus ou moins pédagogique, de plus en plus d'internautes partagent leurs expertises, montrent leurs astuces, expliquent leurs méthodes, proposent des petits cours. Faits par de parfaits amateurs (l'internaute lambda) ou de vrais experts (l'enseigne de bricolage), ces didacticiels commencent à foisonner sur le web... et certains sont très suivis ! Nous voyons là l'émergence d'une nouvelle façon de transmettre et d'apprendre, non officielle, non contrôlée, quasi-spontanée, pratique, souvent gratuite ou peu coûteuse, touchant directement la sphère privée. On ne le voit peut-être pas encore, on ne lui apporte pas forcément beaucoup de crédit pour l'instant, mais cette activité de partage et d'acquisition de savoirs est une vraie évolution dans l'auto-formation. Avec la simplicité de mettre une vidéo en ligne, de réaliser un petit cours avec un outil de rapid-learning, de poster un mode d'emploi sur un forum ou un blog, chacun peut facilement diffuser son tutoriel et s'improviser formateur. Au revoir les principes pédagogiques, au revoir la recherche obligatoire de qualité, au revoir l'industrialisation des contenus, au revoir la méthodologie professionnelle. Bonjour l'artisanat, bonjour la spontanéité, bonjour la rapidité, bonjour la multiplicité, bonjour la passion ! Et ce que l'on vit aujourd'hui n'est qu'un début. En voyant l'apparition de possibilités toujours plus inventives comme les chaînes YouTube, les outils de création de SPOCs, les logiciels de captures d'écran, on peut imaginer que cette pratique de diffusion de son savoir-faire se développe encore. Peut-être même que des esprits entrepreneurs trouveront des modèles économiques viables au-delà du simple partage amateur (publicité ? abonnements ?). Dans tous les cas, nous pouvons maintenant nous dire que nous sommes tous des formateurs en puissance, ou du moins des potentiels diffuseurs de nos savoirs-faire, et que ça, c'est une sacrée évolution dans l'auto-formation !

 
 

28/10/2014

Argh ! Toujours pas d'ARG en formation !

ARGOn pourrait définir les Alternate Reality Games comme étant le mélange entre le jeu de rôle en grandeur nature (le "GN" pour les connaisseurs), le jeu vidéo et le réseautage social online. Cette forme de jeu est généralement utilisée pour créer un fort impact médiatique dans une démarche de promotion qualitative et virale : actions commerciales visant à impliquer et fidéliser des clients, lancements d'évènements "mystères" cherchant à créer le buzz et préparer le public, campagnes pour augmenter la notoriété du sujet traité... Et cela consiste en quoi ? Et bien, le système de jeu mis en place dans un ARG permet aux participants de vivre une expérience unique d'immersion dans une histoire imaginaire en jouant sur le réalisme du scénario et l'action des joueurs. Les participants doivent chercher eux-mêmes des informations et ressources qui leur permettront d'avancer dans le jeu, intégrer une communauté de joueurs et collaborer avec eux pour évoluer dans le scénario, explorer et découvrir des lieux réels, obtenir et lier des indices pour connaître un sujet ou atteindre un objectif. Mais le principe phare, l'originalité, réside dans la présentation d'une trame narrative mêlant différents vecteurs et médias (rencontres et évènements réels, sites web, mails, applications mobiles, sms, vidéos online, forums...) proposant chacun des contenus différents et complémentaires. Autant de supports et de possibilités d'actions qui stimulent les participants et les encouragent à aller au bout du programme. Les ARG sont des sortes de chasses au trésor augmentées qui poussent l'expérience d'immersion au maximum en utilisant le réel et en s'aidant du virtuel. Et si on s'inspirait de ces techniques dans la formation ? Imaginons par exemple l'efficacité d'un tel programme pour l'intégration des nouveaux collaborateurs. Un ARG qui permettrait à la fois  d'intégrer les arrivants à la communauté des employés, leur faire comprendre l'organisation de leur nouvelle entreprise, ses produits, ses acteurs clés, ses locaux, ses process, ses valeurs... Tout cela sous la forme d'une chasse aux informations ludique et hautement impliquante, créant des liens entre les collaborateurs et favorisant la mémorisation des données. Et puis la durée sur ce type de programme est un atout. Les actions et séquences de découvertes, étalées sur plusieurs jours ou plusieurs semaines, pourraient s'insérer très facilement dans un contexte de travail, le jeu ne nécessitant que quelques dizaines de minutes par-ci par-là. On le voit, les supports numériques pourraient encore, avec les ARG, prouver qu'ils sont des auxiliaires très précieux en formation, surtout dans les organisations cherchant à développer une politique de Digital Learning. Alors, à quand les ARG dans la formation professionnelle ?

 
 

21/10/2014

Le concepteur pédagogique du futur ? Un gamer, évidemment !

manette01.jpgUn gamer, c'est quoi ? C'est quelqu'un qui est fébrile lorsqu'il n'a pas de manette entre les mains, qui a terminé des centaines de jeux vidéos en mode "difficile", qui passe des soirées à jouer en réseau avec des camarades inconnus à l'autre bout du monde, qui pré-commande ses jeux trois mois avant leur sortie et les termine trois heures après leur achat. Mais c'est aussi quelqu'un qui vibre quand il plonge dans des mondes scénarisés et virtuels, qui est familier des systèmes de progression par objectifs et d'évolution par séquences, qui a testé une multitude d'interfaces ergonomiques et de principes de navigation, qui est très sensible au visuel et à l'interactivité, qui sait ce qui fonctionne pour immerger un utilisateur dans une expérience, qui a assimilé de nombreux types de scénarisation et d'environnements virtuels. Couplées avec une aptitude à transmettre ou enseigner (la base de l'activité de rédaction pédagogique), cette expérience et cette culture du jeu vidéo fera bientôt la différence entre un concepteur e-learning classique, expert en formation-bourrage-de-crâne-linéaire-et-barbante, et un concepteur éclairé capable de délivrer des expériences de formation réellement interactives et captivantes. Les hardcore gamers d'aujourd'hui feront peut-être les concepteurs e-learning de demain !

 
 

17/10/2014

La formation à distance pour survivre aux zombies, ou "le zombie learning"

zombielearning.jpgL'invasion zombie sera terrible : la quasi totalité de la population mondiale transformée en mort-vivants, des survivants obligés de se cloîtrer, des services publics élémentaires réduits à néant. Bref, un beau bazar dans notre belle civilisation. Une fois retranchés dans quelques quartiers barricadés, villages-forteresses ou fermes reculées, les rescapés devront vite trouver des solutions pour survivre sur le long terme en prenant en compte leur isolement et la difficulté de se déplacer dans un monde infestés de monstres affamés. Eparpillés, ces groupes de survivants devront acquérir des savoirs-faire utiles à leur conservation. Les miraculés devront se former à des techniques qu'ils ne connaitront pas mais qui pourtant seront vitales pour eux, acquérir des compétences que leur micro-société ne possèderont pas encore pour espérer subsister. Comment réparer un groupe électrogène, comment construire un filtre à eau, comment soigner une blessure, comment construire une maison, comment cultiver du blé, comment utiliser tel appareil... Ils devront alors chercher l'information ailleurs, dans d'autres communautés. Les savoirs disséminés devront circuler, les gens devront se former malgré tout. Que ce soit via des communications radio, des documentations écrites et acheminées tant bien que mal, des visites de "spécialistes", des instructions criées d'un immeuble à un autre, il faudra aller chercher loin les compétences manquantes et trouver le meilleur moyen de les transmettre. C'est la mise en place de moyens permettant de se former à distance qui permettra la...

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